Montréal, le 24 octobre 2014 – Ancienne plongeuse de niveau national, puis entraîneure durant plusieurs années au Club de plongeon Pointe-Claire, Kaila Freeman a fait le saut comme officielle en février 2008. Six ans plus tard, elle a atteint une étape cruciale de son parcours en étant choisi pour officier lors d’une grande compétition internationale : les Championnats du monde junior FINA, qui ont eu lieu du 09 au 14 septembre dernier, à Penza, en Russie.
Son implication constante et le dévouement dont elle fait preuve tant au niveau régional, provincial, national et maintenant international font sans contredit d’elle la candidate idéale pour être notre membre Plongeon Québec du mois!
Les Mondiaux, la grande école
Pour Kaila Freeman, observer les meilleurs éléments de la relève du plongeon mondial en action a été très enrichissant. « Voir un plus haut calibre de plongeon m'a donné plus d'expérience et m’a aidé à comprendre certains manques qu’il y a au Canada. Observer ce que les plongeurs d'ailleurs font versus ce que nos plongeurs font, ça m’a été très utile. »
Outre les observations qu’elle a pu faire au niveau de la pratique et la technique des athlètes internationaux, elle a aussi tiré bénéfice de ses discussions avec les autres officiels. De plus, celle qui apprécie être entourée de gens qui partagent sa passion pour le plongeon a ainsi été enchantée lors de son séjour en Russie. « C’est bien de pouvoir se parler et d’échanger entre les pays, de comprendre la vision du plongeon ailleurs. Nous avions presque tous la même opinion sur comment les choses devraient se faire et je réalisais qu’au fond on est tous les mêmes, on est tous là pour les athlètes! »
Jamais à bout de souffle
Lorsque l’on s’attarde à l’horaire quotidien de Kaila Freeman, il est difficile de s’imaginer comment elle a pu trouver le temps de participer aux Mondiaux. Enseignante et responsable du département d’éducation physique au MacDonald High School, entraîneure de deux équipes de volleyball et elle-même membre d’une équipe de volleyball et quatre équipes de soccer, elle est également présidente de la Commission des officiels des Plongeon Québec, en plus de juger régulièrement lors de diverses compétitions.
Heureusement pour le plongeon québécois, l’horaire chargé de la jeune femme ne l’a jamais empêché de s’impliquer à fond auprès des athlètes et de ses pairs.
Que ce soit sur le bord de la piscine ou autour d’une table avec les autres membres de la Commission des officiels, Kaila Freeman ressent l’importance d’être impliquée dans son sport. « Je pense que c'est important de pouvoir transmettre l'information apprise aux niveaux nationaux et internationaux aux juges régionaux et provinciaux. Je vois les compétitions et la commission comme des occasions de faire circuler l'information et d’essayer d’être un modèle... »
Au cœur d’une relève en croissance
Pour Plongeon Québec, l’exemple de Kaila Freeman est sans contredit un modèle à suivre. Ayant longtemps été la plus jeune juge au Québec, un vent de changement s’instaure progressivement avec l’arrivée de nouveaux officiels la saison dernière. Si d’anciens plongeurs ont décidé de suivre la formation fast track au printemps dernier, la présidente de la Commission des officiels croit qu’il reste encore du travail à faire pour assurer la rétention de ces jeunes.
« Je pense que le gros défi c'est de retenir les nouveaux officiels, de garder leur intérêt. C'est arrivé dans les années passées que l’on perde de jeunes officiels et c’est quelque chose sur quoi on doit travailler. » Avec une passionnée comme Kaila Freeman dans les parages, nous pouvons toutefois oser espérer que de plus en plus de jeunes s’impliqueront et resteront longtemps dans le sport, tout comme elle.
Des rêves d’hier encore poursuivis aujourd’hui
Avec une progression au niveau national et international qui va bon train, Kaila Freeman peut se permettre d’aspirer à un futur rempli de nouveaux défis, et les prochaines étapes à franchir lui sont bien claires. « J’aimerais faire du shadow à Toronto 2015 (Jeux panaméricains) et acquérir plus d’expérience sur le circuit des Grand Prix et de la Série mondiale. »
Ultimement, elle vise l’atteinte d’un objectif chéri par plusieurs membres de notre communauté, qu’ils soient athlète, entraîneur ou officiel. « Les Jeux olympiques resteront toujours un objectif à atteindre pour moi. Je n’y suis pas allée en tant qu’athlète, alors je veux y aller en tant qu’officielle! »
Fort à parier que Kaila Freeman continuera sa progression fulgurante et que nous la verrons éventuellement porter fièrement les anneaux olympiques!