AU CŒUR DE LA RELÈVE DU PLONGEON QUÉBÉCOIS | JOHANNE BOIVIN : MEMBRE PLONGEON QUÉBEC DE JANVIER 2014

Montréal, 14 février 2014 – En janvier 2014, Johanne Boivin a participé à son premier camp d’entraînement des Équipes du Québec à titre d’entraîneure. La présence de l’un de ses protégés sur l’Équipe Relève, Justin Renaud-Giroux, lui confère désormais une place de choix au sein de l’élite du plongeon québécoise.

Bien qu’elle côtoie régulièrement des athlètes de haut niveau, Johanne Boivin concentre son attention sur un projet qui lui est cher : la relève. Que ce soit par son implication dans le programme d’initiation au plongeon avec Plouf!, pour lequel elle est tout récemment devenue formatrice, ou par son rôle clé dans l’identification de talents, l’entraîneure du Rouge et Or a l’avenir du plongeon québécois à cœur.

Se former pour mieux travailler

Il est possible de dire que Johanne Boivin est une habituée des Équipes du Québec, y ayant participé à plusieurs fois dans le passé, saisissant toujours l’occasion de récolter de nouvelles connaissances. « Je crois beaucoup en la formation des entraîneurs et les camps d’entraînement offrent les conditions favorables pour discuter et échanger. Je dirais que c’est mieux que lors des compétitions, tout le monde est sur la même longueur d’ondes, il y a moins de stress, on devient une communauté d’entraîneurs qui échange. »

Celle qui avait participé au camp en tant qu’observatrice les dernières années était pour la première fois en charge d’un atelier lors de l’édition 2014. « Mon intérêt pour l’apprentissage était le même que les années précédentes. Ce qui était différent, c’est l’occasion de pouvoir travailler avec d’autres athlètes, de voir comment ils agissaient face à mes directrices et mes commentaires. C’était très formateur pour moi. »

Bien qu’elle ait 12 ans d’expérience en tant qu’entraîneur et plusieurs formations à son actif, Johanne Boivin continue sans cesse de vouloir se perfectionner. « À chaque fois, je ramène de nouveaux éléments avec moi. Au début on peut trouver qu’il y a beaucoup d’informations à assimiler, mais avec le temps, tu peux te raffiner. À chaque année, j’entreprends le camp avec des objectifs différents. »

Une passion pour les régions

Pour cette femme originaire du Saguenay, il y a une autre bonne raison de favoriser la participation à divers camps d’entraînement : briser l’isolement. C’est entre autres pour ce motif qu’elle s’est lancée dans l’aventure du projet d’identification de talent de Plongeon Québec en 2013.

À 15 ans, Johanne Boivin quitte le domicile familial et le Club des Otaries de Jonquière pour la grande ville de Québec, afin de poursuivre sa passion pour le plongeon. Elle sera plus tard entraîneure pour le Rouge et Or durant plusieurs années, avant d’entreprendre une carrière dans la fonction publique fédérale.

Sa passion pour le plongeon ne semblant pas vouloir diminuer, elle s’implique au sein du Club de plongeon de l’Outaouais et participera à sa transition vers le Club de plongeon de Gatineau, où elle sera entraîneure-chef de 2010 à 2012. « Je me suis beaucoup inspirée de mon expérience personnelle et de mon envie de briser l’isolement dans le projet d’identification de talent. C’est important de montrer aux entraîneurs qu’il y a du talent chez eux et qu’il y a des ressources qui sont disponibles afin de les aider »

En octobre 2013, après une saison passée à observer les talents des quatre coins du Québec lors des Championnats provinciaux Espoir, le premier camp Jeunes Espoirs a lieu. Treize plongeurs et leurs entraîneurs y participeront. « En outillant les clubs et leurs entraîneurs, on souhaite voir apparaître de plus en plus de jeunes prometteurs. L’un des objectifs du programme est la rétention des jeunes talents; en leur démontrant qu’ils sont bons, qu’ils ont de l’avenir, on souhaite les garder dans le sport plus longtemps. Si le jeune ne voit pas qu’il a du succès, il risque de décrocher plus rapidement. »

Selon Johanne Boivin, la même énergie doit être accordée aux entraîneurs de ces plongeurs. « Si on veut continuer de promouvoir le sport du plongeon, il faut investir dans nos entraîneurs. Tout passe par eux. S’ils sentent qu’ils sont soutenus, ils n’hésiteront pas à investir leurs énergies dans le sport. »

Identification de talent 101

Toutefois, avant de pouvoir outiller les athlètes et leurs entraîneurs, il faut bien sûr pouvoir les identifier. En 2014, trois Championnats provinciaux Espoir sont visés par ce programme, ainsi que la Super finale Espoir, question de voir un maximum de jeunes et d’inclure le plus de clubs possible. « Des jeunes talentueux, il y en a de tous les âges. Mais étant donné que le plongeon est un sport technique qui nécessite beaucoup de répétition, il peut être plus difficile d’identifier le talent en bas âge ».

Alors sur quoi se base-t-on? Comment voit-on qui possède un talent inné? « Il y a un profil assez typique chez ces plongeurs : la façon dont ils sautent, la hauteur des sauts, leur équilibre, la flexion des genoux, la flexibilité en générale. Ensuite s’ajoute l’orientation spatiale, la force de leur saut, l’élégance… »

Après tant d’années passées à observer, à se perfectionner, à participer au développement en région, tout comme au développement des athlètes et maintenant, du Rouge et Or, nuls doutes que Johanne Boivin saura repérer de nouveaux talents prometteurs pour la cuvé 2014 du camp Jeunes Espoirs!

> Crédits photos: Rouge et Or

Publié le 14 / 02 / 2014 classé sous Membre du mois.