Membre Plongeon Québec d’octobre 2012
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Montréal, 2 novembre 2012 – Le titre de Membre Plongeon Québec du mois d’octobre revient d’emblée à Myriam Selmani. Non seulement a-t-elle été la meilleure représentante canadienne lors des Championnats du monde juniors qui étaient présentés en Australie le mois dernier, en finissant 4e au 3 m synchro et 7e au 3 m, mais elle profitait également de la compétition pour mettre un terme à une brillante carrière sportive, afin d’entreprendre des études universitaires en pharmacie.
Après avoir consacré sept années de sa vie à conjuguer le plongeon de haut niveau avec ses études, Myriam Selmani arrive à la croisée des chemins. Un an après avoir remporté le titre de championne canadienne junior au tremplin de 3 mètres, la jeune femme de 18 ans voit l’Université de Montréal lui ouvrir les portes de son programme en pharmacie. Une importante réflexion sur son avenir s’impose alors. « La décision a été très difficile à prendre, admet-elle. À chaque entraînement, je me remettais en question. Certaines universités étaient ouvertes à l’idée d’arranger mon horaire pour que je puisse continuer à plonger, mais je trouvais que ça ne valait plus la peine de suivre moins de cours chaque session pour continuer à m’entraîner. J’ai quatre années d’études intensives devant moi et j’ai envie de m’y consacrer pleinement. Je sais que l’adaptation va être longue, mais c’est pour le mieux. »
En s’envolant vers l’Australie, il est donc clair dans la tête de la plongeuse que les Championnats du monde juniors seront sa toute dernière compétition. « Je voulais seulement finir sur une bonne note, faire un beau voyage, réaliser de bonnes performances et profiter de chaque moment. De toute façon, si les choses se passaient mal, je savais que les conséquences étaient moins grandes pour moi. »
Porte-drapeau de l’équipe canadienne lors des cérémonies d’ouverture, la plongeuse entreprend la compétition au 3 m individuel dans un groupe de 35 plongeuses. « Je savais que je devais bien plonger et que je n’avais pas droit à l’erreur si je voulais faire partie du top 12 qui se rendait en finale. Heureusement, j’y suis allée un plongeon à la fois, je n’ai pas fait de grosse gaffe et j’ai fini quatrième. J’ai même devancé la Britannique Hanna Starling, qui a terminé 13e aux Jeux olympiques. » Lors de la finale, Myriam Selmani conclut au 7e rang.
Arrive alors l’épreuve au 3 m synchro, aux côtés de sa partenaire Éloïse Bélanger. « On savait qu’on avait un potentiel de médaille en regardant les autres équipes pratiquer à l’entraînement. Il y avait beaucoup de pression et j’étais très stressée. J’avais peur de rater nos plongeons et de ne pas reproduire ce qu’on est capable de faire à l’entraînement. Finalement, à part le quatrième plongeon qu’on a raté, ça s’est bien passé. On aurait aimé finir sur le podium, mais on était très contentes. »
Concluant sa toute dernière épreuve en carrière sans trop réaliser que c’était la fin, Myriam Selmani a senti une page de sa vie se tourner à son retour à la maison. « Un stress venait de tomber. Au lieu d’avoir à penser à l’école, aux compétitions, à la performance et aux entraînements, je vais pouvoir me concentrer sur une seule chose. Ça fait du bien. »
Se disant très fière d’avoir gardé sa place sur l’équipe nationale pendant plusieurs années, l’athlète-étudiante retient également ses participations au Grand Prix Coupe Canada et aux Essais olympiques, ses trois titres nationaux, ainsi qu’une expérience de vie sans pareil. « Même si le plongeon est d’abord un sport individuel, je suis certaine qu’aucun plongeur ne continuerait aussi longtemps sans l’esprit d’équipe qui se développe à l’entraînement. Je vais beaucoup m’ennuyer de mon groupe, des gens du Club de plongeon CAMO et ceux des autres clubs qu’on croise en compétitions. »
Parions que les membres de la communauté du plongeon seront nombreux à se rappeler de la détermination, de la simplicité et de la gentillesse de Myriam Selmani.
