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Par Samuel Larochelle
Montréal, jeudi 28 juin 2012 – Un an après avoir été nommée Membre Plongeon Québec du mois pour la première fois, Carol-Ann Ware répète son exploit grâce aux médailles d’argent et de bronze récoltées au Grand Prix d’Italie, le week-end dernier, soit à peine un mois après avoir vécu la déception de ne pas se qualifier pour les Jeux olympiques de Londres.
Avec le recul, Carol-Ann Ware voit l’expérience des essais olympiques de mai 2012 comme une période de grande croissance. « Je sais maintenant ce que je dois faire et à quel moment pour réussir. J’ai appris à mieux gérer mon stress et mes émotions. Même si je ne me suis pas qualifiée pour les Jeux, j’ai réalisé la meilleure performance de ma vie ! Mon pointage en finale était encore meilleur que lorsque j’ai gagné mon titre canadien à l’hiver 2011. Étant donné que mon premier objectif était de faire mes 10 plongeons en rentrant à la verticale, je suis très contente. » Avec la satisfaction du devoir accompli vient également le triste constat que cela ne suffit pas pour avoir une place sur l’équipe olympique canadienne de plongeon en 2012. « J’ai de la difficulté à expliquer comment je me suis sentie ce jour-là. J’étais déçue de ne pas avoir été sélectionnée, mais très satisfaite de me performance. Je ne savais plus comment réagir. Je pleurais et j’étais contente en même temps. »
Difficile en de pareilles circonstances de passer à autre chose. « Les trois premiers jours ont été très durs. J’avais de la difficulté à tourner la page. Si j’avais manqué ma qualification par 30 ou 40 points, j’aurais compris que je n’étais tout simplement pas encore rendue là. Mais là, en terminant première des préliminaires et en finissant à seulement huit points de la victoire en finale, je savais que c’était possible. » Avec l’aide de ses proches et de son entraineur, Aaron Dziver, la plongeuse finit par trouver une nouvelle source de motivation pour son retour à l’entrainement. « Je me suis donné comme objectif de réaliser mes pointages à la tour en compétitions internationales (300 points) pour avoir mon brevet de Plongeon Canada. Je devais le réussir deux fois en Italie. »
Malheureusement, sa route est parsemée d’embûches. « Après une semaine complète de congé, je me suis fait mal au dos en plongeant du 3 mètres. À cause de mes douleurs, je n’ai pas plongé pendant 10 jours de plus et j’ai passé presque trois semaines sans m’entrainer avant le Grand Prix. » Même si elle obtient le feu vert pour reprendre l’entrainement, quelques jours avant de quitter pour Bolzano, l’aînée des sœurs Ware avoue qu’elle ne se sent pas très bien à son arrivée en Italie. « J’avais pris du poids après tout ce temps sans plonger et je n’étais pas en super forme. Finalement, j’ai fait plus attention à ce que je mangeais et tout allait mieux au début des compétitions. »
En Italie, Carol-Ann entreprend sa longue fin de semaine de compétition au 3 m synchro, où elle termine quatrième, aux côtés de sa sœur Pamela. « On savait que ce ne serait pas notre meilleure compétition. On avait pratiqué une seule fois, pendant notre semaine en Italie. Notre synchronisme était bon, mais je n’étais pas très stable dans mes plongeons individuels. Dans les circonstances, ça ne s’est pas si mal passé, mais on est capable de faire mieux. »
Vient ensuite l’épreuve à la tour individuelle, où elle se mérite la médaille de bronze, comme elle l’avait fait l’an dernier. « Tout s’est bien déroulé, à l’exception de mon plongeon en équilibre. Comme c’est un plongeon que je fais depuis peu de temps, je le gère moins bien en compétition. » Jugeant ses plongeons de qualité moyenne en préliminaires et satisfaisante en demi-finale, elle avoue être ravie de son rendement en finale. « J’étais beaucoup plus constante. J’ai reçu des notes de 8 pour deux de mes plongeons. En plus de gagner la médaille de bronze, j’ai dépassé trois fois le standard de 300 points pour mon brevet. »
Une médaille d’argent au 10 m synchro vient ensuite conclure sa saison. « Même si on a fini deuxièmes, il y a encore place à l’amélioration. À la fin de notre épreuve, j’étais surtout très heureuse d’avoir passé au travers des trois jours de compétition consécutifs. J’étais épuisée. Je rêvais d’une pause pour aller dormir. »
Profitant actuellement d’une semaine de congé, la plongeuse reprendra l’entrainement jusqu’à ce que ses coéquipiers partent pour les Olympiques. « Après leur départ, je vais avoir trois semaines de congé pour passer du temps avec mes amis, dessiner (NDLR : Carol-Ann étudie en Arts et Communications) et me reposer. Je recommence la musculation et le ballet au mois d’août, l’entrainement à l’eau et l’école en septembre. »
Le mois de septembre 2012 marquera également le début d’un nouveau cycle olympique : celui des Jeux de Rio, où Carol-Ann Ware compte bien représenter le pays pour la première fois de sa carrière.
