QUAND CONSTANCE ET CONFIANCE FONT ÉQUIPE | ROSELINE FILION : MEMBRE PLONGEON QUÉBEC DE MARS 2014

Montréal, le 11 avril 2014 – Après avoir conclu la saison 2013 de superbe façon avec une médaille d’argent aux Championnats du monde de Barcelone, Roseline Filion a entamé un départ canon en 2014 avec une faste récolte de quatre médailles en à peine trois semaines. Raflant d’abord l’argent en individuel aux nationaux à Saskatoon, puis en synchro en Série mondiale à Pékin, elle y est ensuite allée d’un doublé de bronze en Série mondiale à Dubaï, en individuel et en synchro.

Malgré cet horaire chargé, la principale intéressée est heureuse du déroulement de son début de saison. « J’étais arrivée à un moment où il était temps que je compétitionne, où j’avais hâte. Je n’avais pas plongé en compétition depuis Barcelone! » Roseline l’admet, même si elle avait hâte d’entreprendre la saison, le temps passé à Montréal a été bénéfique pour elle. « Durant la saison, on n’a pas l’occasion d’avoir autant de temps de qualité à la maison, alors les mois passés ici à s’entraîner avant le début de la saison ont été grandement appréciés. »

Des changements concluants

Celle qui s’entraîne désormais au sein du Club de plongeon de Pointe-Claire depuis l’automne a également effectué un changement majeur dans sa liste de plongeon en échangeant son 3½ retourné groupé (407C) pour un 2½ retourné carpé (405B). « Je n’avais pas fait ce plongeon en compétition depuis quatre ans, alors j’avais hâte de pouvoir le mettre en pratique devant les juges, pour voir si ça en valait la peine et confirmer que j’avais fait le bon choix. »

Si ce plongeon à le désavantage de lui octroyer un coefficient de difficulté plus bas, il a l’avantage d’avoir renouvelé son énergie positive à l’entraînement et d’avoir améliorer sa constance en compétition. « Ça a été dur pour mon orgueil de faire ce changement, mais ça a vraiment amélioré ma motivation à l’entraînement, alors déjà, je savais que c’était positif. »

Selon elle, c’est la constance dont elle a su faire preuve lors de la deuxième étape de la Série mondiale qui lui a permis d’accéder au podium, mais aussi une bonne dose d’aplomb. « Avec les nationaux et Pékin pour briser la glace, la confiance commençait à rentrer au poste et c’est vraiment ce qui m’a aidé à Dubaï. » À Pékin, Roseline Filion avait pris le 4e rang de la finale du 10 mètres avec 342.60 points. Quelques jours plus tard, à Dubaï, elle montait sur la 3e marche du podium grâce à un pointage cumulatif de 355.20, à seulement 3.55 points de la médaille d’argent remportée par la Malaysienne Pandelala Pamg.

Une athlète-étudiante brillante

Avec un horaire aussi chargé, il est possible de s’imaginer pourquoi la conciliation sport-études peut parfois s’avérer être toute une gymnastique pour les athlètes de haut niveau. Pour Roseline Filion, ces difficultés ne semblent pas l’arrêter, comme en témoigne la bourse reçue par la Banque Nationale pour une 8e année consécutive en raison de son parcours académique et sportif d’exception.

L’étudiante que l’on dit très douée n’adopte toutefois pas la pensée magique et est réaliste dans ce qui lui est possible d’accomplir avec un horaire chargé comme le sien.

Une fois les trente heures hebdomadaires passées à l’eau, en salle avec B2Dix ou avec un professeur de yoga, à des rendez-vous avec des spécialistes tel un ostéopathe, une nutritionniste et un préparateur mentale, combien de temps reste-t-il pour les études? « L’année dernière, j’ai pris un cour à la session d’hiver, mais j’ai trouvé ça extrêmement difficile. J’ai manqué tous mes examens en raison des compétitions. J’ai été très chanceuse d’avoir un prof très accommodant, mais je savais que ce ne pourrait pas toujours être le cas. »

Celle qui étudie à l’Université de Montréal en communications prend désormais les moyens pour être en mesure de s’appliquer à 100% dans tout ce qu’elle fait. « Maintenant, je préfère me concentré sur ce que j’ai à faire, prendre 2-3 cours à l’automne et bien les réussir. À l’hiver, avec toutes les semaines passées à l’extérieur, j’ai envie de me concentrer davantage sur le plongeon et ne pas avoir à me soucier en plus de l’école. Par contre, les deux restent importants pour moi, alors je tente de trouver une balance. »

Des objectifs à long terme

Il est difficile de parler de Roseline Filion sans mentionner sa fidèle partenaire de plongeon synchronisé, Meaghan Benfeito. « On a des objectifs précis, non en termes en résultats, mais en terme de qualité des plongeons. On travaille beaucoup en individuel et nous avons augmenté la qualité de nos entraînements. Déjà, on voit une nette amélioration en compétition! »

Si ce duo continue de performer après 10 ans de collaboration, c’est surtout parce qu’elles se connaissent parfaitement, mais aussi parce qu’elles savent se donner des objectifs réalistes. « Nos objectifs sont sur une base saisonnière. Si on n’y arrive pas en une compétition, on ne se décourage pas, car on sait que c’est un travail à long terme. »

Dans quelques semaines, après un arrêt à Londres pour la 3e étape de la Série mondiale, la Montréalaise sera de passage à Gatineau pour le Grand Prix Coupe Canada. Elle restera ensuite « à la maison » pour la première Série mondiale en sol canadien, qui aura lieu à Windsor, en Ontario. « On aura sûrement l’avantage de la foule! » espère-t-elle.

Étant le pays hôte, le Canada aura la chance de pouvoir convier des plongeurs additionnels pour chacune des épreuves prévues à l’horaire. « C’est super, ça va donner l’opportunité à d’autres plongeurs de vivre cette expérience-là. Le format est très différent que dans les autres grandes compétitions internationales, c’est la meilleure expérience possible. »

> Crédits photos: Plongeon Canada (Barcelone) et FAEQ (Bourse Banque National

Publié le 11 / 04 / 2014 classé sous Membre du mois.