PAMELA WARE : UNE CARRIÈRE JUNIOR QUI SE TERMINE EN BEAUTÉ | MEMBRE PLONGEON QUÉBEC DU MOIS DE SEPTEMBRE 2011

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Par Samuel Larochelle

Montréal, mercredi 12 octobre 2011 – En gagnant deux médailles d’or lors des Championnats panaméricains juniors présentés à Medellín, en Colombie, du 7 au 12 septembre dernier, Pamela Ware a mis fin de belle et grande façon à sa carrière chez les juniors, en plus de se mériter le titre de Membre Plongeon Québec de septembre.

La compétition sud-américaine est loin d’avoir été la première participation de Pamela aux Championnats panaméricains juniors. Après le Brésil en 2003, alors qu’elle avait seulement 9 ans, les États-Unis en 2005, Porto Rico en 2007 et le Canada (Calgary) en 2009, Ware a pris part à ses cinquièmes et derniers panaméricains juniors en plongeant sous le ciel de la Colombie.

En participant d’entrée de jeu à l’épreuve au tremplin d’un mètre, la plongeuse de Beloeil a mis la main sur sa première médaille d’or de la compétition, et ce, même si elle considère avoir mal plongé. « Tout le monde a eu une mauvaise journée au 1 mètre. Le matin de la compétition, il pleuvait, il y avait beaucoup de vent et il faisait très froid. Mes plongeons optionnels n’étaient pas très bons, je dépassais constamment la verticale, mais mes plongeons de base m’ont sauvé. »

Arrive ensuite le tremplin de 3 mètres, son épreuve de prédilection, où elle jure avoir fait la compétition de sa vie. En obtenant près de 500 points avec 9 plongeons, alors qu’elle a l’habitude d’atteindre 530 points avec 10 plongeons, Pamela a gagné sa deuxième médaille d’or de la compétition. « Le 3 mètres est ma meilleure épreuve, alors j’ai choisi de me concentrer là-dessus à l’entraînement pendant ma semaine en Colombie. L’idée a été très bonne puisque j’ai réussi tous mes plongeons pour des notes de 8, 8 ½ et 9. »

La fébrilité gagne ensuite Pamela. Consciente que l’épreuve à la tour sera sa toute dernière épreuve chez les juniors, la jeune femme de 18 ans termine les Championnats panaméricains juniors de Medellín avec une 6e place. « Même si je n’étais qu’à seulement 20 points du podium, après avoir raté plusieurs de mes plongeons, j’étais vraiment très déçue. Mais en plus du résultat, j’étais triste de vivre la fin de mes 11 ans de compétition chez les juniors. Quand j’ai terminé mon épreuve à la tour, je me suis mise à pleurer. »

Depuis 3 ans, Pamela Ware devait jongler aves les horaires juniors et seniors. La fin de sa carrière junior signifie donc le retrait de plusieurs compétitions au calendrier (Championnats canadiens juniors, Championnats panaméricains juniors, Championnats du monde juniors). « Ça va être moins stressant de ne plus faire ces compétitions. Je vais avoir plus de temps pour relaxer et me préparer pour tout le reste. »

Une étape de vie sportive qui se termine, c’est également l’occasion parfaite pour regarder en arrière et analyser tout ce qui a été accompli. Selon la principale intéressée, un élément majeur a changé au cours des dernières années. « Plus jeune, si je manquais un plongeon, je ratais presque toujours le suivant parce que j’étais fâchée d’en avoir manqué un. Mais depuis 2 ou 3 ans, je me suis beaucoup améliorée là-dessus. Aux Championnats du monde juniors, l’an dernier, j’ai complètement raté un plongeon, mais je suis revenue avec des notes de 8 et de 9. Aujourd’hui, j’oublie  ce qui s’est passé et je continue. »

Si elle veut durer et continuer de grandir en tant qu’athlète, Pamela Ware a un objectif bien précis dans sa mire. « Mon entraîneur Aaron Dziver me dit toujours que je dois savoir dans ma tête que je suis capable de performer avec les femmes. Je dois arrêter de me dire qu’elles sont vraiment meilleures que moi et que je fais seulement acte de présence lorsque je plonge contre elles. »

Tout en prenant le temps de réaliser l’ampleur de son potentiel, Pamela Ware devra se concentrer sur sa qualification pour le plus de Grands Prix possible au cours de la prochaine saison, en plus de garder cet inébranlable désir de plonger au moins jusqu’en 2016, pour les Jeux olympiques de Rio, au Brésil, le même pays où elle a vécu sa première compétition d’envergure internationale, il y a déjà 8 ans.


Publié le 12 / 10 / 2011 classé sous Membre du mois.