ALICIA TURNER : DE PLONGEUSE À CASCADEUSE AU CINÉMA ET À LA TÉLÉVISION

Archives des portraits d’après-carrières sportives (relationniste sportive, traumatologue sportive, Cirque du Soleil, spectacles de plongeon à travers le monde) : http://www.plongeon.qc.ca/?q=node/970

Par Samuel Larochelle

Montréal, jeudi 22 mars 2012 – Bien malin celui qui aurait pu prédire que la plongeuse Alicia Turner allait profiter des nombreuses habiletés développées au cours de sa carrière de plongeuse pour devenir cascadeuse sur les plateaux de télévision et de cinéma tel que Twilight – Eclypse, Being Erica, Saw 3D et Scott Pilgrim vs The world.

Plongeuse pendant plus de sept ans aux clubs de plongeon Pointe-Claire et CAMO, Alicia Turner profite d’une bourse d’études de l’Université de l’Arkansas pour aller plonger sur le circuit américain pendant quatre ans. Habituée aux piscines intérieures de la belle province, l’athlète se souvient d’un moment marquant lors d’une compétition extérieure à l’Université du Sud de la Californie, à Los Angeles. « J’étais sur la tour de 10 mètres et j’ai réalisé que c’était la première fois que je plongeais avec le ciel au-dessus de ma tête. Je me souviens m’être dit que je n’avais jamais été aussi heureuse de toute ma vie ! » À la fin de ses études en journalisme, celle qui rêvait d’écrire et de voyager partout sur la planète en travaillant pour le National Geographic est invitée à prendre part à des spectacles de cascades et de haute voltige à travers l’Asie.

Malgré son intérêt pour les acrobaties de toutes sortes, Alicia Turner affirme avoir compris seulement après quelques années que son parcours la dirigeait vers le métier de cascadeuse. « Quand j’étais enfant, je rêvais de devenir actrice, mais une actrice qui peut faire toutes les scènes d’action dans un film. Un jour, j’ai fait le lien avec le métier de cascadeuse. Par contre, le concept me semblait tellement hollywoodien que je ne pensais pas pouvoir faire ça. » Apprenant que plusieurs films à gros budgets sont tournés au Canada, alors qu’elle est occupée par un spectacle en Chine, Alicia décide de revenir à Montréal, de prendre des photos de casting et de préparer une démonstration vidéo de ses cascades. « J’ai envoyé le tout à l’ACTRA, l’union qui s’occupe des artistes, je me suis trouvé un travail de serveuse au Peel Pub et j’ai été patiente. J’ai attendu presque un an avant de recevoir l’appel d’un producteur. »

Entre 2002 et 2004, son premier contrat en tant que cascadeuse consiste à 44 épisodes de la série de science-fiction Mutant X, où elle double l’un des personnages principaux interprété par l’actrice Victoria Pratt. Suivent alors plus de 40 productions à la télévision et au cinéma, dont une où elle est la doublure du personnage de Victoria (Brice Dallas Howard) dans le film à succès Twilight – Eclipse. « Il y avait tellement de paparazzis et de folie entourant le tournage que nous avions une équipe de sécurité pour nous protéger des médias, même si nous n’étions que les doublures et non les vrais acteurs. » Alicia Turner se rappelle également son expérience sur le plateau du film The Thing, en 2011. « Je doublais un personnage qui devenait “the thing” (un extra-terrestre) et qui se faisait brûler avec un lance-flamme. C’est vraiment très rare d’avoir la possibilité de faire ce qu’on appelle une brûlure complète (« full burn »), et j’ai pu en faire 10 sur ce film. Je me souviens avoir regardé à travers mes lunettes protectrices en ne voyant rien d’autre que la couleur orange et en me disant “Wow ! Ma tête est en feu !” »

Malgré le plaisir qu’elle prend à se laisser enflammer et à faire toutes sortes de cascades, la peur est un élément bien présent dans le travail d’Alicia. Heureusement, quelques trucs l’aident à ne pas se laisser freiner par celle-ci. « Je refuse de m’en faire avec mes cascades. Quelques fois, je préfère ne pas y penser avant le jour du tournage. Je considère que d’être obsédée par quelque chose d’épeurant est un moyen fantastique pour perdre son énergie. » L’autre méthode qu’elle utilise pour se calmer consiste à utiliser le décompte de trois, comme elle le faisait avant de plonger. « J’ai appris en plongeon que le plus difficile est souvent de se lancer. Si quelqu’un se tient près de moi lorsque je m’apprête à faire une cascade très épeurante, il va m’entendre compter à voix haute pour moi-même. Il faut aussi dire que l’expérience que j’ai acquise lors des spectacles de haute voltige m’a beaucoup aidée. Il n’y a pas grand-chose de plus effrayant que de plonger d’une tour de 30 mètres dans une piscine qui a l’air aussi grosse qu’une tasse de café. »

Travaillant surtout à Toronto, et quelques fois à Vancouver, Alicia est appelée à faire principalement des scènes de combats, des chutes, des accidents de voiture et un grand nombre de cascades où elle doit être suspendue par un harnais. En plus de profiter de ses habiletés d’ancienne plongeuse et de gymnaste afin de progresser en tant que cascadeuse, Alicia Turner démontre un intérêt marqué pour des sports tels que le karaté, la capoeira, la boxe et la boxe thaïlandaise. Depuis ses débuts, son apprentissage se fait également aux côtés des autres cascadeurs plus expérimentés. « Par exemple, si je travaille sur une émission de télévision où le personnage que je double se fait frapper par une voiture, le coordonnateur des cascades et mes collègues vont m’apprendre la bonne façon de me faire frapper, la fin de semaine avant de tourner la cascade. »

Ainsi préparée, Alicia Turner espère pratiquer le métier de cascadeuse tant et aussi longtemps qu’elle restera agile et en santé. Parions qu’elle a encore plusieurs dizaines de plateaux de tournage avant de prendre sa retraite de la télévision et du cinéma.

Archives des portraits d’après-carrières sportives (relationniste sportive, traumatologue sportive, Cirque du Soleil, spectacles de plongeon à travers le monde) : http://www.plongeon.qc.ca/?q=node/970

Par Samuel Larochelle

Montréal, jeudi 22 mars 2012 – Bien malin celui qui aurait pu prédire que la plongeuse Alicia Turner allait profiter des nombreuses habiletés développées au cours de sa carrière de plongeuse pour devenir cascadeuse sur les plateaux de télévision et de cinéma tel que Twilight – Eclypse, Being Erica, Saw 3D et Scott Pilgrim vs The world.

Plongeuse pendant plus de sept ans aux clubs de plongeon Pointe-Claire et CAMO, Alicia Turner profite d’une bourse d’études de l’Université de l’Arkansas pour aller plonger sur le circuit américain pendant quatre ans. Habituée aux piscines intérieures de la belle province, l’athlète se souvient d’un moment marquant lors d’une compétition extérieure à l’Université du Sud de la Californie, à Los Angeles. « J’étais sur la tour de 10 mètres et j’ai réalisé que c’était la première fois que je plongeais avec le ciel au-dessus de ma tête. Je me souviens m’être dit que je n’avais jamais été aussi heureuse de toute ma vie ! » À la fin de ses études en journalisme, celle qui rêvait d’écrire et de voyager partout sur la planète en travaillant pour le National Geographic est invitée à prendre part à des spectacles de cascades et de haute voltige à travers l’Asie.

Malgré son intérêt pour les acrobaties de toutes sortes, Alicia Turner affirme avoir compris seulement après quelques années que son parcours la dirigeait vers le métier de cascadeuse. « Quand j’étais enfant, je rêvais de devenir actrice, mais une actrice qui peut faire toutes les scènes d’action dans un film. Un jour, j’ai fait le lien avec le métier de cascadeuse. Par contre, le concept me semblait tellement hollywoodien que je ne pensais pas pouvoir faire ça. » Apprenant que plusieurs films à gros budgets sont tournés au Canada, alors qu’elle est occupée par un spectacle en Chine, Alicia décide de revenir à Montréal, de prendre des photos de casting et de préparer une démonstration vidéo de ses cascades. « J’ai envoyé le tout à l’ACTRA, l’union qui s’occupe des artistes, je me suis trouvé un travail de serveuse au Peel Pub et j’ai été patiente. J’ai attendu presque un an avant de recevoir l’appel d’un producteur. »

Entre 2002 et 2004, son premier contrat en tant que cascadeuse consiste à 44 épisodes de la série de science-fiction Mutant X, où elle double l’un des personnages principaux interprété par l’actrice Victoria Pratt. Suivent alors plus de 40 productions à la télévision et au cinéma, dont une où elle est la doublure du personnage de Victoria (Brice Dallas Howard) dans le film à succès Twilight – Eclipse. « Il y avait tellement de paparazzis et de folie entourant le tournage que nous avions une équipe de sécurité pour nous protéger des médias, même si nous n’étions que les doublures et non les vrais acteurs. » Alicia Turner se rappelle également son expérience sur le plateau du film The Thing, en 2011. « Je doublais un personnage qui devenait “the thing” (un extra-terrestre) et qui se faisait brûler avec un lance-flamme. C’est vraiment très rare d’avoir la possibilité de faire ce qu’on appelle une brûlure complète (« full burn »), et j’ai pu en faire 10 sur ce film. Je me souviens avoir regardé à travers mes lunettes protectrices en ne voyant rien d’autre que la couleur orange et en me disant “Wow ! Ma tête est en feu !” »

Malgré le plaisir qu’elle prend à se laisser enflammer et à faire toutes sortes de cascades, la peur est un élément bien présent dans le travail d’Alicia. Heureusement, quelques trucs l’aident à ne pas se laisser freiner par celle-ci. « Je refuse de m’en faire avec mes cascades. Quelques fois, je préfère ne pas y penser avant le jour du tournage. Je considère que d’être obsédée par quelque chose d’épeurant est un moyen fantastique pour perdre son énergie. » L’autre méthode qu’elle utilise pour se calmer consiste à utiliser le décompte de trois, comme elle le faisait avant de plonger. « J’ai appris en plongeon que le plus difficile est souvent de se lancer. Si quelqu’un se tient près de moi lorsque je m’apprête à faire une cascade très épeurante, il va m’entendre compter à voix haute pour moi-même. Il faut aussi dire que l’expérience que j’ai acquise lors des spectacles de haute voltige m’a beaucoup aisé. Il n’y a pas grand-chose de plus effrayant que de plonger d’une tour de 30 mètres dans une piscine qui a l’air aussi grosse qu’une tasse de café. »

Travaillant surtout à Toronto, et quelques fois à Vancouver, Alicia est appelée à faire principalement des scènes de combats, des chutes, des accidents de voiture et un grand nombre de cascades où elle doit être suspendue par un harnais. En plus de profiter de ses habiletés d’ancienne plongeuse et de gymnaste afin de progresser en tant que cascadeuse, Alicia Turner démontre un intérêt marqué pour des sports tels que le karaté, la capoeira, la boxe et la boxe thaïlandaise. Depuis ses débuts, son apprentissage se fait également aux côtés des autres cascadeurs plus expérimentés. « Par exemple, si je travaille sur une émission de télévision où le personnage que je double se fait frapper par une voiture, le coordonnateur des cascades et mes collègues vont m’apprendre la bonne façon de me faire frapper, la fin de semaine avant de tourner la cascade. »

Ainsi préparée, Alicia Turner espère pratiquer le métier de cascadeuse tant et aussi longtemps qu’elle restera agile et en santé. Parions qu’elle a encore plusieurs dizaines de plateaux de tournage avant de prendre sa retraite de la télévision et du cinéma.

Ainsi préparée, Alicia Turner espère pratiquer le métier de cascadeuse tant et aussi longtemps qu’elle restera agile et en santé. Parions qu’elle a encore plusieurs dizaines de plateaux de tournage avant de prendre sa retraite de la télévision et du cinéma.

Publié le 22 / 03 / 2012 classé sous Communiqués de presse.