TÊTE D'AFFICHE DU PLONGEON HAUT-VOL - LYSANNE RICHARD, MEMBRE PLONGEON QUÉBEC DE FÉVRIER 2016

Être mère de trois enfants est un exploit en soi, mais la pétillante personne qu’est Lysanne Richard ajoute tous les jours, un grand défi à cette tâche peu banale. Artiste de cirque depuis plusieurs années et plongeuse de haut vol de niveau mondial, on peut dire qu’elle n’est pas une maman comme les autres. 

L’année 2015 fut sans aucun doute bien chargée et pleine de nouveauté pour Lysanne Richard car il s’agissait de sa toute première saison sur la scène internationale en tant que compétitrice de plongeon haut-vol. Le mois dernier, la plongeuse native de Chicoutimi repoussait ses limites, en récoltant une victoire à la Coupe du monde FINA d’Abu Dhabi, aux Émirats arabes unis; sa première en carrière. 

Avant son départ pour la Coupe du Monde, Lysanne était confiante et savait que la qualité de ses plongeons allait être au rendez-vous dans ce pays du Moyen-Orient : « Les trois plongeons que j’exécute cette année étaient en préparation depuis l’été dernier. J’ai pris mon temps pour les faire et j’ai attendu d’être absolument prête. Le fait d’être autant préparée me donne de la confiance et diminue un peu ma peur. Je savais aussi que mes coefficients de difficultés étaient parmi les plus forts de toutes les compétitrices, ça me donnait donc une petite marge d’erreur.» 

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Richard s’entraîne quotidiennement à l’Institut National du sport du Québec à Montréal avec le soutien des entraîneurs de plongeon de l’équipe nationale ainsi que du personnel technique de l’INSQ.  Pour le plus commun des mortels, il est bien difficile d’imaginer en quoi consiste la préparation d’un mouvement élancé d’une plateforme de 20 mètres. Selon Richard, il s’agit des mêmes procédures qu’en plongeon « conventionnel » : «  Comme un plongeur de 10 mètres, le plongeur de haut-vol va commencer ses préparatifs pour un nouveau plongeon à partir du 3, 5 et 7.5 mètres. La seule différence est que le 10 mètres n’est pas l’étape ultime! » 

Selon la plongeuse qui s’est classée 5e au dernier Championnat du monde de la FINA, en plus de ses nouveaux mouvements, plusieurs autres éléments de ses entraînements ont été modifiés pour le mieux dernièrement. Lysanne a d’abord pris la décision de laisser son emploi pour se dédier complètement à son sport. Cela lui permet évidemment d’avoir plus d’énergie et de concentration.  De plus, l’athlète qui avait l’habitude de répéter plusieurs fois ses mouvements avant les compétitions, a maintenant changé sa tactique : «  Quand on arrive à un championnat, on a une ou deux journées d’entraînement.  Avant, j’étais très nerveuses et je voulais répéter mes plongeons le plus possible mais ça faisait en sorte qu’en compétition, j’étais totalement brulée.  C’est un sport mental, tout se joue dans la confiance. Maintenant, je sais ce que j’ai à faire, je plonge une ou deux fois et je suis prête! C’est moins dur sur le corps de cette façon! »   

Finalement, la mère de trois enfants mentionne qu’elle n’aurait pas récolté ses récents résultats si cela n’avait été du soutien de sa famille : « En tant que mère, on est toujours fière de nos enfants, c’est normal.  Quand j’ai gagné ma médaille d’or à la Coupe du monde, c’était le monde à l’envers, je n’avais jamais vu mes enfants aussi fiers de moi. Ça m’a fait tout drôle et j’étais vraiment touchée! Je considère ma carrière comme un travail d’équipe avec ma famille! »

Bien que la Coupe du Monde D’Abu Dhabi était la seule compétition FINA de la saison, 7 championnats Redbull sont à l’agenda de Richard pour les prochains mois et cette dernière compte bien améliorer plusieurs aspects de ses plongeons d’ici-là, notamment ses départs qu’elle voudrait voir plus explosifs.  Quant au futur du sport qu’elle chéri, Lysanne Richard n’espère rien de moins que de le voir aux JO de 2020 et si cela arrive, elle assure qu’elle sera présente!

Publié le 11 / 03 / 2016 classé sous Membre du mois.